lundi 1 décembre 2008

7 - cultes - musique - Dieu

Le quartier copte lui, par contre est bondé. A croire que c’est le passage obligé pour les autocars de touristes. Pourtant, il y a quinze ans, je n’y étais pas allé. Bref, c’est un petit quartier isolé dans lequel se niche un entrelacs de petites ruelles qui avouons-le correspond assez bien à l’idée qu’on pourrait se faire d’une antique cité orientale. On y voit tout un tas d’établissements religieux de tendances diverses et variées. Coptes orthodoxes, grecs orthodoxes, et même une petite synagogue. Au risque de passer pour un apostat total, il faut bien avouer que malgré leurs tendances différentes, les bâtiments se ressemblent tous un petit peu. On sent que c’est le même pays, que les architectes ont les mêmes goûts. Il y a aussi un gros musée copte, plein de morceaux de monastères antiques, de parchemins enluminés et d’icônes. Des bozardeux locaux, entraînés là par une prof que l’on imagine sévère tracent ici et là quelques esquisses, copiant d’un air las quelques chef-d’œuvre du patrimoine national. Oui mais en musique. Et va-z-y que je te mets mon ipod à fond pour distraire les copines pendant qu’elles suent devant un christ en croix. D’après Mademoiselle, c’est une tendance typique des égyptiens : ne pas supporter le calme et le silence. En tout cas, il est intéressant de voir que la religion dans ce pays est plus compliquée que prévu. Peut-être est-ce parce que je ne suis pas assez attentif mais à part la prière le vendredi matin et l’appel du muezzin de temps en temps, j’ai peu constaté de démonstrations religieuses ostentatoires. Certes, il y a bien eu la route Le Caire – Suez, où bordant l’asphalte sont visibles plein de jolies pancartes. De loin en loin sont énumérés quelques noms de Dieu (99 au compteur me dit-on). On m’explique que c’est pour gonfler d’espoir et d’enthousiasme les braves soldats qui iront combattre l’ennemi. Que l’on suppose être Israël vu que dans cette direction, y a pas grand chose d’autre. Apparemment, il y a comme une gradation, on commence par des noms plutôt gentils puis on glisse vers des termes un peu plus martiaux. D’où la question : qu’y a-t-il sur le chemin du retour ? Je ne sais pas car on a fait le retour de nuit. Ah, le retour de Nuweiba ! Hanaa et Karim étaient rentrés la veille donc pour revenir au Caire nous avons dû nous confronter aux transports en commun. Pour se faire, on prend le bus à Nuweiba. On joue la sécurité en allant directement à la gare routière au lieu d’attendre le bus sur le bord de la route un peu plus loin. C’est aussi un peu parce que l’idée de poireauter en plein cagnard à côté d’un char de l’armée (souvenez-vous) ne nous enchante guère. Direction Nuweiba donc et nous voilà sur la route du Caire.