lundi 1 décembre 2008

6 - mosquées - patates - popularité

C’est bien dommage car elle est bien cette mosquée Ibn Touloun. Très bien retapée en tout cas. Peut-être trop d’ailleurs, il faudrait l’avis d’un spécialiste. Cela étant, c’est un petit havre de paix. Isolée du reste du monde par deux rangées de hauts murs, la rumeur du Caire se fait plus discrète. La balade entre les arcades est d’autant plus agréable. La mosquée de Sultan Hassan, quant à elle est légèrement plus fréquentée. Moi cette mosquée elle m’impressionne. Imposante. Et surtout elle est juste à côté d’un autre bâtiment lui aussi assez massif (d’ailleurs, les fenêtres de ce dernier ressemblent à des croix chrétiennes, c’est suspect ça). A l’intérieur, c’est plutôt un enchevêtrement de salles diverses et richement décorées. Et pourtant, malgré la beauté du lieu, les visiteurs ne se bousculent pas. La preuve, on a pu déguster tranquillement nos patates douces dans un jardin attenant. Très pratique ça les patates douces pour les pique-niques. Juste cuites au micro-ondes (« so it’s nuclear » aurait dit Karim) et mangées froides. Mademoiselle en aura préparé en gros paquet pour le Sinaï (trop : on n’a pas pu tout manger avant que ça pourrisse). Bref, toujours sur les mosquée, ne parlons pas de la mosquée bleue (à cause de carreaux de faïence qui subsistent). Vide. Le gardien et nous. Il nous fait monter en haut du minaret, nous montre toutes les recoins du bâtiment, en rajoute avec fierté (« la mosquée bleue ! comme à Istanbul ! » euh, faut pas exagérer là quand même…). VIP. Cela dit, la fin de la journée sera beaucoup plus traditionnelle touristiquement parlant puisqu’on finit par le Khan Al-Khalili, LE souk à touriste, plein de pyramides en plastique cheap price et de rabatteurs pour les divers restos du coin. N’empêche, il semble qu’en fouinant dans le quartier il y ait plein de chouettes bâtiments à visiter. Ce sera pour une prochaine fois. Pareil côté pyramides. Saqqarah par exemple. Aux abords immédiats de la pyramide de Djoser il y a du monde. Cinq cents mètres plus loin, il n’y a plus personne. Certes, l’assemblage de ruines diverses n’est pas aussi attirant, moins spectaculaire. Les quelques militaires dispersés ça et là ne rendent pas le tout très convivial. Cependant s’y balader est sympathique même s’il est difficile de faire le tri entre tout ce qui se présente à nous. Les explications ne se bousculent pas. Même chose pour les quelques tombes visitables. Il faut que le visiteur soit curieux pour trouver le mastaba de Ti (Ve dynastie). Qui pourtant vaut le coup, tout en sculptures et bas-reliefs. Dans un état parfait, ou presque. Quelques restes de peintures ici et là. Et puis, lorsqu’on émerge on voit en contrebas les cultures de la vallée du Nil avec son vert orgueilleux.