lundi 1 décembre 2008

2- informaticiens - plongeurs - mariés

En gros les journées au Caire suivaient le même schéma : visites le jour, socialisation le soir. Oui car les égyptiens sont affreusement sociaux. Et Mademoiselle en profite pour faire le tour de tous ces anciens potes de fac. Encore des ingénieurs. Je n’ai pas de problèmes de communication avec eux puisqu’ils parlent tous plusieurs langues, et curieusement, souvent français, ce qui, avouons-le, m’arrange plutôt bien. En vrac, j’aurai croisé pas mal de monde. Sherif, qui croule sous le taf que lui donnent ses commanditaires français. Nazli, qui est selon Mademoiselle la version féminine de moi-même. Shaymaa, toujours un sourire jusqu’aux oreilles, toujours à se chamailler avec Mahmoud. Et Mahmoud donc, qui parle beaucoup beaucoup et ne rate aucune occasion de chambrer et dire des bêtises. Un point pour lui. Autre point à ajouter à son crédit, il nous a fait rentrer dans son club. Ca c’est un concept que j’ignorais. La jeunesse dorée du Caire se doit de fréquenter un club sportif. Y faire du sport semble facultatif, l’essentiel étant d’y traîner entre amis de temps en temps. Pour moi, je sais pas pourquoi, ça fait un peu Blake et Mortimer. Bon, Mahmoud n’y va pas pour draguer (ou pas seulement) mais il fait du vrai sport et nous propose de nous y faire rentrer quand après quelques jours de dur labeur touristique au Caire, nous fatiguons un peu et voulons nous reposer. Après quelques négociations (comme d’hab) avec un responsable quelconque pour cause que c’est pas un jour où les non-membres peuvent s’incruster, on arrive à rentrer. Et on profite de la piscine de l’Héliopolis Sporting Club (HSC pour les intimes). L’eau est chaude. Il n’y a quasiment personne. Il ne fait ni trop chaud, ni trop froid. Tranquille. A peine est-on distrait par quelques motivés qui s’élancent du plongeoir à sept mètres (à l’équilibre, carpé). Ah, dans la catégories amis, j’ai failli oublier les plus importants. Hanaa & Karim. Hanaa. De son aveu, il faut prononcer ‘hana-hu’. En appuyant bien sur les ‘h’ (amis non-arabophones qui ne connaissez pas le concept de hamza, réjouissez-vous). Malgré cela, c’est une fille bien. Elle aime bien le Génie des Alpages. On ne peut donc que bien s’entendre. Son mari, Karim est plus posé et plus taciturne mais possède un bon potentiel pour raconter n’importe quoi. C’est avec ces deux là que nous sommes partis au Sinaï. Ils ont une voiture et nous emmènent. En parlant de voitures, liquidons le sujet une bonne fois pour toute. La conduite en Egypte. Un œil non averti pourrait penser que conduire au Caire est une activité qui ne peut mener qu’à un état avancé de psychose paranoïaque. C’est un peu exagéré.