lundi 1 octobre 2007

J5 - Salar de Uyuni

Il y a avec nous deux autres jeunes touristes. José, colombien (connaît tout sur les fluctuations du cours de la coke sur le continent, malgré ses dénégations c'est difficile d'échapper aux clichés !), et Keira, américaine (Keira, c'est pas facile à dire pour un français, elle a vite été rebaptisée Catherine). Ces deux là se sont croisés quelque part au Pérou et ne se quittent plus. On commence par le cimetière de trains. Tout le monde le fait. A croire que c'est une obligation. Quelques vieilles locos bouffées par le désert, abandonnées aux abords de la ville. A part ajouter un petit côté hallucinatoire aux lieux (qui n'en ont pourtant pas tellement besoin), cela présente peu d'intérêt. A Colchani, à la limite du salar, il y a des gens qui extraient le sel à la pelle. A 6 bolivianos la tonne (d'après le Lonely), c'est un boulot de chien. Ensuite vient l'immensité aveuglante du plus grand désert de sel du monde. On ne voit plus que deux choses : le ciel et le sel. Une moitié bleue, une moitié blanche.

Curieux cet effet provoqué par cette étendue vierge. Une attirance qui pousse à marcher, droit devant. Les gens sont comme hypnotisés. Dire que c'est fascinant est un faible mot. Lorsqu'on s'enfonce en peu plus là dedans, on trouve le lieu touristique par excellence : l'hôtel de sel. Certes, ceci est fort bien fait mais le patron a quand même pris la peine de mettre des panneaux ”ne pas uriner” un peu partout. D'ailleurs, que se passe-t-il lorsqu'il pleut ? (car il paraît qu'il pleut de temps en temps). Plus loin encore, arrêt déjeuner de tous les touristes de la région, la Isla del Pescado. Petit bout de terre émergeant de la mer blanche. Parsemé de cactus plus que centenaires. Les mêmes que dans Lucky Luke. Il y a un vent à décorner les bœufs.

Avantage du désert de sel, son infinie platitude autorise le chauffeur de 4x4 à ne pas être trop attentif. De toute façon, il n'y aura aucun obstacle avant, au moins, 100 km. Pas de stress donc quand il s'agit de chercher une cassette pour l'autoradio. Le seul truc à surveiller est la température du moteur. Alors, de temps en temps on s'arrête, au milieu de nulle part, et on attend que ça refroidisse un peu.