lundi 1 octobre 2007

J4 - Uyuni

La plaque tournante du tourisme local est Uyuni, en lisière du salar. On y va en bus. Comme les échos qu'on a eus sur le trajet sont peu réjouissants (bus pas chauffés, nuits glaciales, correspondances foireuses, etc...) on décide de faire les bourgeois et de se payer un bus classieux. Passons sur le repas du soir (juste pour la forme), le chauffage posé juste sous mes pieds (et donc je les mets où, mes pieds ?), et sur le voisin qui a un fort embonpoint (c'est l'inconvénient de voyager à trois, il y en a toujours un isolé dans le monde extérieur). C'est parti. Tout va bien jusqu'à Oruro, puis les choses sérieuses commencent. En fait, le problème, c'est pas le bus. Le problème, c'est la route. Ou plutôt la piste. Sable, cailloux, le bus tremble sans cesse. Impossible de dormir. Trop de bruit. L'impression que les vitres sont sur le point d'exploser.

Arrivée à 7 heures du mat'. Déjà claqués. Uyuni, c'est un peu la ville parfaite pour un western. Petite, des rues rectilignes et vides, le vent du désert qui soulève quelques nuages de poussières, des étrangers qui arrivent au petit matin l'air hagard. Une ville fantôme, perdue, absurde. Manque que la musique d'Ennio Morricone. On ne vit ici que pour le tourisme. Des quantités d'agences se tirent la bourre. Toutes semblent proposer la même chose (un tour du salar et des déserts du sud en 4x4) pour à peu près le même prix. Nous jouons la sécurité en louant les services d'une grosse agence avec pignon sur rue. Adjugé pour quatre jours. Départ le lendemain.

En attendant, on fait la sieste (notons l'augmentation du nombre de couvertures : 5). Puis nous allons manger dans un resto tenu par un français. D'ailleurs la nationalité du proprio se voit tout de suite : primo, la bouffe, même si constituée d'aliments locaux, sonne française ; secundo, la majorité des clients sont français, Routard sous le bras (et nous aussi, y a pas de raisons).