lundi 1 octobre 2007

J6 - Salar de Uyuni

A la limite nord du salar trône le volcan Tunupa. Avant de commencer l'ascension, on va jeter un coup d’œil à quelques momies dans une grotte. Un petit millier d'années au compteur. Le désert, c'est bien connu, ça conserve.

On est rassuré, contrairement à ce qu'on avait compris à l'agence, on ne va pas grimper jusqu’au sommet (5400 m quand même?) Et c'est parti pour une bonne montée. Il ne faut pas partir trop vite sinon on s'essouffle immédiatement. En y allant tranquillement, ça va et une fois arrivés où le guide voulait nous emmener (un petit belvédère), on lui demande si on peut pas continuer. Si, bien sûr.

Les flancs de la montagne sont parcourus par des murets en pierre. Le guide nous dit que sont des délimitations de parcelles pour les cultures. Difficile à admettre tant l’environnement est sec et rocailleux… Légende : avant, les volcans étaient vivants, le Tunupa était une femme. Une blessure au sein a provoqué une immense coulée de lait, ce qui a donné naissance au salar.

C'est très bizarre, une fois en haut de regarder le salar. Tellement lisse, tellement uniforme, on dirait une mer. Le regard s’y perd facilement. Au pied du volcan, quelques troupeaux de lamas paissent tranquillement. Là, au moins il y a de l'herbe et un peu d'eau. Ca donne plusieurs cercles concentriques colorés : du marron, du vert, du bleu, puis du blanc. Preuve que nous sommes en altitude : la crème solaire en spray devient agressive.

Le soir, on fait un petit feu de camp. Un groupe de sympathiques brésiliens se joint à nous. Encore un autre style de touristes. A se plaindre de la bouffe au milieu du désert. Juger de l'intérêt d'un pays sur son niveau de pauvreté. Ca fait un peu nouveau riche. Très désagréable. Ils estiment que trois semaines en Bolivie c'est trop. Le Chili c'est mieux, c'est plus propre. Plus je vieillis moins je supporte les touristes.