lundi 1 octobre 2007

J3 - La Paz

De bon matin nous prenons un micro (un minibus local) pour la vallée de la Lune. Avantage d'être un touriste : le chauffeur sait à l'avance où il va vous déposer. Inutile de lui dire quoi que ce soit, un touriste qui va dans cette direction va forcément à la vallée de la Lune. Donc, la vallée de la Lune, en contrebas de La Paz, est un petit dédale de crevasses et cañons creusés par le temps. Sans être particulièrement spectaculaire, l'endroit est plaisant, et même s'il fait parti des passages obligés des touristes, on y est tranquille. Pour faire couleur locale, il y a quand même un autochtone en poncho jouant de la flûte de pan perché sur une saillie rocheuse.

On retourne en ville à pieds par un sentier. Il y a sûrement des balades plus intéressantes à faire dans le coin mais faute de mieux... Le temps se couvre dangereusement, on finit le trajet jusqu'au centre-ville en taxi. Fuyant la pluie, on va manger dans ce qui était, d'après le Routard, le restaurant préféré du Che. Désormais, on y voit des hommes d'affaires et des fils de bonnes familles.

Pour digérer, on squatte la place devant l'église. Le cireur de chaussure avec qui on avait sympathisé la veille vient nous voir, la caricature de dealer passe au loin (discrètement suivi par des fliquettes, que le cireur de chaussures trouve d'ailleurs plutôt charmantes, surtout celle avec les lacrymos à la ceinture), une mamie aymara assise à côté de nous tape la discute (”mais pourquoi tous ces chapeaux melons ?”).

La Paz nous appartient.

Bon, l'acclimatation se passe bien, personne n'a encore fait d'œdème. On décide d'enchaîner. Hop, le soir, on part direction le sud.