vendredi 1 juin 2007

A pieds à la campagne

Aux dernières estimations, nous avons dû faire quelque chose comme 70 km à pieds lors de nos différentes balades. On peut distinguer trois thématiques.
La balade de lacs comme à Kuoppio.
C’est notre premier jour hors d’Helsinki. Nous avons pas mal galérer pour trouver ce coin (qui pourtant est juste à côté de la ville). Le grand air, enfin. C’est une petite colline posée sur une presqu’île. Nous découvrons nos amis les moustiques. En longeant le lac, parsemé de petites îles couvertes d’arbres, nous trouvons un petit ponton aménagé. Chouette. Nous y mangeons. On se baigne. C’est frais mais ça passe. Le voisin passe par là et tape la discute. Il est, l’espace d’un instant, plongé dans un abîme de perplexité quand je lui dis qu’en Méditerranée la température de l’eau peut dépasser les 25°C.
Bon, et puisqu’on y est, on se pose là pour dormir. A la belle étoile.

Il y a aussi la balade dans la forêt comme dans le parc national d’Oulanka. Bon, là c’est du sérieux. Il y a là le célèbre Circuit de l’Ours (
Karhunkierros). Des kilomètres et des kilomètres de taïga, ou de toundra, je sais jamais, bref de la forêt arctique. Comme il y des rigolos avec moi, il avait été envisagé, pendant dix secondes, de faire les 80 km du circuit d’un coup. Ben oui, à raison de 5km/heure en moyenne, il faut 16 heures, et comme il fait jour tout le temps, y a pas de soucis de timing. Allez, on est des oufs là ou quoi ? Ben finalement pas trop. On se la joue plus tranquille. Et c’est parti… Le soir, refuge. Après le repas du soir, promenade digestive d’une petite dizaine de kilomètres vers des cascades. C’est magnifique. Et quel calme… On rentre, il est 2 heures du mat. Le soleil n’est toujours pas couché. Le lendemain, direction un autre coin sympa, avec des falaises cette fois. Retour à la base, puis à la voiture. Mais on ne se démotive pas et on reprend le circuit par un autre bout. Re-refuge (à côté d’une cascade, ça fait du bruit). Re-promenade digestive de nuit, le Petit Circuit de l’Ours (12 kilomètres, une paille) d’un coup. Très chouette là aussi. Et toujours pas un chat à l’horizon (surtout à des horaires pareilles).

Et enfin, la balade arctique comme à Inari.
Il s'agissait ici de grimper au sommet d'une petite colline offrant un joli panorama. On passe peu à peu d'une végétation sylvestre à une végétation de plus en plus raréfiée qui n'est au final composée que de lichen et de quelques arbustes rabougris. A 300 mètres d'altitude, il n'y a déjà plus d'arbres. Il reste un peu de neige, quelques boules volent. Belle vue des alentours. Histoire de corser un peu le tout, le retour se fait par une piste de ski. C'est à dire que le chemin n'est pas tracé, seuls quelques panneaux de temps en temps rappellent qu'on est dans la bonne direction. C'est parfois pas évident de marcher entre les marais et de zigzaguer entre les arbres. Mais nous sommes extrêmement bien préparés (l'un de nous a pris en photo la carte du coin sur un panneau au début de la balade mais il faut pas trop regarder car son appareil numérique n'a plus beaucoup de piles) alors nous nous en sortons fort brillamment.