dimanche 1 octobre 2006

Mercredi 18 : Bandipur

Deuxième essai. Transformé. Nous partons à l’assaut de Bandipur. La méchante petite route de montagne fait angoisser les anxieux qui croient voir leur dernière heure arriver à chaque virage. Là encore nous sommes à plusieurs reprises arrêtés. Les barrages ne sont pas le fruit de manifestants mais de paysans préparant la prochaine fête. En donnant un billet, c’est la prospérité assurée pour l’année et le chauffeur (puis l’aide chauffeur, puis les sherpas) se prêtent volontiers à ce petit rituel.


Hosté !

L’orthographe n’est pas garantie. Littéralement "Courage !". Se dit en toute circonstance, du marcheur qui lutte dans une montée, au chauffeur de bus qui peine à passer la troisième.


On campe sur un terrain qui fait face à tout un tas de montagnes. Que l’on ne voit pas pour l’instant à cause de la brume. Manque bol, un groupe de djeuns népalais en minibus squattent aussi le terrain. Ce ne serait pas un souci s’ils ne mettaient pas la musique plein pot, or c’est précisément ce qu’ils font. Au delà de leurs goûts discutables, c’est vrai qu’on avait appris à aimer le calme.


Le Tang

Avant chaque déjeuner, on nous servait un curieux breuvage. Une sorte de jus de fruits, chaud, très sucré. Pas forcément très identifiable. Ni une ni deux, ce fut immédiatement baptisé du Tang.
Mais en fait pas du tout, nous avons découvert la vérité. Il s’agit tout simplement de jus de fruits, dilué dans de l’eau bouillie (pour la purifier), et sucré. Comme quoi...


C’est parti pour une après midi de balade sur les crêtes. Il fait chaud. Binay impose un rythme rapide. La révolte gronde. Surtout que nous ne savons pas trop où nous allons. Nous arrivons enfin dans un petit village. Petit village qu’on oserait qualifier d’authentique. Pas d’eau, pas d’électricité, pas de lodge, pas de touriste, pas de tarte aux pommes au dessert. Pauvre donc. Les corps ne sont pas bien épais. Les gamins ne sont pas tous très propres. Les maisons pas toutes en bon état. Vision déprimante mais en un sens salutaire. Il était temps de sortir un minimum de cette vision angélique de ce pays.