dimanche 1 octobre 2006

Jeudi 19 : On the road again

Lever de soleil sur les montagnes. Encore. Mais tellement magique. Trois sommets de plus de 8000 d’un coup. On ne s’en lasse pas.
Dernier jour à la campagne, dernier jour de marche. Pendant que les sherpas et porteurs rangent les tentes et chargent le bus de tout notre bordel, nous descendons la montagne. Pour le coup nous ne croisons pas d’étrangers. Une poignée d’heures plus tard, nous retrouvons le bus et par là même les joies des routes locales. Néanmoins, la fatigue, l’habitude peut être, fait que peu à peu, certains arrivent à s’assoupir. Cette fois-ci je suis assis coté ravin et j’essaie d’observer les véhicules moins chanceux qui ont raté leur virage et gisent un peu plus bas. Mais je n’en vois pas tant que ça.
Puis c’est le retour au tumulte de Katmandou.
On finit l’après midi en quartier libre à Thamel[1] à dépenser les dernières roupies en poche, les uns optant pour les bouddhas en bois, les autres pour les drapeaux de prière, presque tous pour des posters de montagnes enneigées…


Négociations

Par principe, tout se négocie. Du collier souvenir au taux de change. Personnellement, je suis un piètre négociateur, et ça me saoule. Surtout lorsque ça porte sur des sommes dérisoires. J’ai néanmoins une tactique redoutable, qui ne peut, hélas, s’appliquer à tous les coups. C’est la tactique du "It’s my last day here. I’m going to the airport in one hour. I only have fifty rupees and I want this. OK ?".
Pour les non-anglophones, il y a la calculatrice. Vendeur et acheteur, chacun leur tour, tapent le montant qu’ils désirent négocier. Un peu comme une partie de ping-pong.


Pour fêter la fin du séjour, nous allons jusqu’au bout des nuits katmandoulites (?). Et on n’oublie pas Binay, ainsi que les sherpas et porteurs qui sont dans les parages. Tout commence par un resto tibétain où le riz est en abondance et où la bière de millet coule à flot[2]. C’est aussi l’heure des discours de remerciements bien consensuels. Un silence respectueux est de mise, y compris pour la tablée d’allemands avoisinante. On enchaîne sur un bar où chacun y va de son cocktail en dissertant au choix sur les résultats de la ligue des champions, la musique des années 80, ou l’odeur des toilettes qui remontent (forcément, on est assis juste à côté). Il y a aussi ceux qui font chauffer les appareils numériques et les flashs crépitent en tous sens. Acte III, la boite de nuit. Enfin, un bar avec 10 m² de piste de danse et la musique à fond la caisse. C’est gratuit pour les étrangers mais payant pour les népalais. Qu’à cela ne tienne, Binay démarre au quart de tour et entame les négociations. Ca marche, tout le monde rentre gratos (mais les six népalais sont fouillés). Et malgré un DJ pas toujours très pertinent (mais côtoyer les cimes rend indulgent) nous investissons le dance-floor[3]. A 3 heures du mat’, nous regagnons l’hôtel, où l’on réveille le réceptionniste qui dormait sur le divan de l’entrée.


[1]"Hey Sir ! Have a good shave Sir !"

[2]"Rien à faire, c’est vraiment ignoble ce truc."

[3]"Le plaisir de porter des fringues propres aura été de courte durée…"