dimanche 1 octobre 2006

Mercredi 11 : Australian camp/Landruk

Premier vrai jour de marche. Nous ne sommes pas encore totalement éloignés de la civilisation : en cour de route, un des sherpas reçoit un coup de fil sur son portable[1].


Sherpas, porteurs, etc...

Il faut distinguer les Sherpas (S majuscule), ethnie montagnarde bouddhiste, et sherpas (s minuscule), guide de trek. Les sherpas ne sont pas forcément des Sherpas. Ni l’inverse.
Pour gérer plusieurs sherpas, il faut un sirdar, qui s’occupera de toute l’organisation du voyage (logement, bouffe, itinéraire etc...). C’est lui le grand chef.
Pour porter le matos, il faut des porteurs.
Au quotidien, cette petite troupe s’organise de la manière suivante.
Tôt le matin un des sherpas part vers le village étape du soir pour réserver les logements et acheter de quoi faire la cuisine.
Les porteurs rassemblent le matériel et partent avec un peu d’avance.
Enfin, les trekkers partent, accompagnés du guide, du sirdar et des sherpas restant.
Aux étapes, le sirdar et les sherpas font la cuisine.


En arrivant à Landruk, il faut passer devant le check-point maoïste du coin qui vérifie que les permis de trek sont en règle. Au passage, une petite contribution à la cause est demandée. Comme d’habitude, Binay se charge de ça, cela fait partie des frais du voyage. Nous n’avons pas à nous en mêler.
Sauf erreur, c’est la première fois que je fais un don à un mouvement politique.

Pour le soir on nous propose d’assister à un spectacle folklorique. Pourquoi pas. Tout le village ou presque rapplique. Il y a d’un côté les hommes, de l’autre les femmes. Alternativement, chaque camp doit chanter quelques phrases qu’il improvise. A en juger les éclats de rire et la bonne humeur générale, on croit d’abord que les uns et les autres se lancent des vannes bien senties. Pas du tout, ils construisent en fait une histoire. Cela dit, comme on ne pige pas un mot de népali, et que les codes narratifs et culturels nous échappent, on se contente de se laisser bercer par le rythme de la musique. Et puis, il y a parmi le camp des femmes une chanteuse qui a du répondant (alors que les mecs mettent une éternité à trouver des répliques pertinentes), qui a une très belle voix et qui est mignonne tout plein. Alors on est sous le charme, forcément…


Emploi du temps du trekker

6h : réveil pour admirer le lever de soleil sur les montagnes.
7h : petit dej.
8h : départ.
10h : arrêt pour pause thé, café, ou coca selon les goûts des chacun.
12h : pause Tang, puis déjeuner.
14h : on repart.
16h : on arrive à destination
17h : thé, café, coca ou bière selon les goûts des chacun.
18h : opération douche.
19h : dîner.
22h : tout le monde dort déjà.


[1] "Même ici… Tout fout l’camp !"