dimanche 1 octobre 2006

Jeudi 12 : Landruk/Chomroong

Matinée tranquille. On marche. C’est sans histoires. On longe une rivière. D’où plusieurs traversées de ponts suspendus. Le népalais et le trekker sont joueurs et aiment bien, une fois au milieu du pont, sauter ou courir pour transformer le pont en balançoire géante. A l’extrémité de l’un de ces ponts, une stèle en pierre[1].


A dos d’hommes

Faut-il le rappeler, on commence à être loin de la première route praticable par une voiture. De ce fait, tous les transports de marchandises se font à dos d’homme. Tout. Des poulets entassés dans des cages aux éléments du mobilier des lodges. Les gens, aussi. Par exemple cette femme mal en point, en direction de l’hôpital de Pokhara qui est trimballée dans une sorte de hamac porté par deux hommes. Ballottée comme cela, peut-être pendant plusieurs jours, on craint pour son état.


Avant déjeuner, on arrive à des sources d’eau chaude. 35°C, c’est un vrai bonheur (rappel : ça fait deux jours qu’on prend des douches à l’eau froide). Difficile d’en repartir[2].

L’après midi, c’est montée de barbare sous la pluie. A chaque virage, l’espoir de ne plus voir d’escaliers. Espoir souvent déçu[3].

Cela



n'en



finit



pas...



A ce stade, plus rien n’est important. Ni la pluie, ni les sangsues, ni la fatigue. Seul compte le mouvement. Encore. Toujours. Marche après marche. Pas après pas.


La sangsue

Petite bestiole noire qui attaque les mollets du marcheur. Un peu de sel la fera partir. Cela ne fait pas mal et de ce fait, on s’aperçoit qu’on a été mordu qu’une fois la sangsue partie, lorsqu’on voit une coulure de sang sur le pantalon.


Pour dérider un peu les marcheurs haletants, un des sherpas nous montre ses capacités d’imitateur (impayable dans celle du nourrisson qui braille). C’est avec un certain soulagement que nous arrivons à l’étape.


Yoga

Si après le dîner, le guide a un peu forcé sur l’alcool de millet, il pourra peut-être vous expliquer les différents exercices respiratoires du Yoga. Cela part d’un constat simple : les êtres qui vivent le plus longtemps sont ceux qui un rythme respiratoire peu élevé. Il faut donc abaisser le sien. Il y a 10 exercices à faire, si possible tous les matins. Mais avant cela, il faut boire un litre d’eau puis le vomir tout de suite après. Arrivé à ce stade l’exposé, le nombre de personnes tentées par l’expérience chute terriblement.


[1] "En mémoire des trekkers morts de gastro ?"

[2]"Je resterais bien manger ici. Personne n’est motivé pour remonter me chercher à manger ? Non ? "

[3]"’tain, cette vision horrifique ! "