dimanche 1 octobre 2006

Dimanche 8 : Namasté !

Le but suprême du voyageur est d'ignorer où il va.

Lao Tseu


Namasté

Signifie en népali à la fois "bonjour" et "au revoir". Si possible, le dire en inclinant légèrement la tête et en joignant les mains, comme pour une prière.


Nous arrivons donc aux aurores à Katmandou. L’accompagnateur est là[1]. Népalais francophone et accompagnateur toujours partant pour nous aider et nous renseigner. Et en plus il a été interviewé dans Des racines et des ailes. C’est dire que c’est pas n’importe qui.

Avec le décalage horaire et la courte nuit dans l’avion, nous ne sommes pas très frais. D’où l’idée, avant toute chose, de se faire une petite sieste pendant la matinée.

Il règne à Katmandou, en tout cas dans les grandes artères et les quartiers marchands, un bordel assez dantesque. C’est principalement dû au fait de l’étroitesse des rues et d’une population supérieure aux capacités d’absorption de la ville. Il faut faire cohabiter voitures, motos, vélos, rickshaws, piétons dans des rues de 2 mètres de large. C’est pas forcément évident. Il faut une attention de tous les instants. Se promener dans Katmandou n’est pas une activité reposante. C’est même crevant. Ce qui fatigue surtout, ce sont les incessants coups de klaxon. Un vrai moyen de communication. D’ailleurs, nombreux sont les véhicules qui, à l’arrière, arborent fièrement un Horn please ! en couleur flashy.
Quant au "périf", c’est pire. Il y a certes un plan de circulation plus réfléchi (avec feus de signalisation et flics pour faire la circulation) mais aux heures de pointe, c’est systématiquement la pagaille. Il faut savoir être patient.
Cela dit, être piéton n’est pas vraiment un soucis Comme les gens ne vont pas vite, il y a peu de risques de se faire écraser. Et puis les gens sont plutôt tranquilles. Pour traverser une avenue à la circulation en apparence inextricable, il n’y a pas de secret, il faut simplement oublier quelques réflexes de survie occidentaux. Ne pas réfléchir, et y aller. Les gens s’arrêteront. C’est magique.

Bref, nous voilà immergés là-dedans. Les touristes (nous aussi, y a pas de raisons) sont cantonnés la plupart du temps dans le quartier de Thamel, près des sites historiques. Ca a au moins le mérite d’avoir la possibilité de tout faire à pieds. Nous arpentons la ville en tous sens de temples en stupas, de marchés en ruelles pittoresques.

[1]"Mon nom complet est compliqué, alors appelez-moi Binay, comme dans robinet."