samedi 1 avril 2006

La Cappadoce à pied

Car nous sommes jeunes et sportifs, et aussi car nous n'avions pas de moyen plus moderne pour nous déplacer, nous avons pas mal marché dans la zone entourant Uçhisar

1er jour : nous sommes hyper motivé et même après une nuit de bus et une arrivée à 6h du mat' dans un Uçhisar désert, nous sommes décidés à attaquer d'entrée ! Le gars de la pension nous amène au début de la vallée blanche suivie par la vallée de l'amour avec ses cheminées de fée aux formes impudiques. Arrivée à Çavusin, ses maisons troglodytes et ses cailloux en forme de gruyère. Puis Çavusin-Göreme. Enfin, il est temps de rentrer, alors on est parti pour la « vallée longue ». En passant on croise une église aux peintures super bien conservées, deux jeunes chiens fous-fous. Curieusement le chemin devient de moins en moins praticable. De plus, à la faveur de l'exploration d'un recoin dans la roche, le groupe se scinde en deux ! Au bout d'un certain temps il faut bien admettre un truc : on sait plus trop où on est. Ce système de petites vallées est vite labyrinthique. Comme il sera dit plus tard, c'est "la vallée des oufs" (=la vallée des fous en langage jeune). Pour ne rien arranger, le soleil devient vachement bas sur l'horizon. Damned ! Heureusement (car cette histoire finit bien), on croise un autochtone en quad (horreur !), quad dont le bruit attire l'autre partie du groupe. Challenge n°1 réussi : on est à nouveau réunis. Challenge n°2 : trouver la sortie. Après moult détours on sort enfin du dédale ! Et on arrive à la pension sur les rotules à la nuit tombée. Une journée bien remplie. A partir de là on est un peu passé pour des warriors aux yeux des autres touristes de la pension.

2ème jour : c'est le jour de l'éclipse. En attendant on grimpe un peu sur une colline près du poste d'observation. Et puis après on crapahute dans les rochers de l'ancien village (troglodyte donc). Ce qui est beaucoup plus intéressant que de juste grimper sur le gros rocher comme le font les touristes ordinaires.

3ème jour : toujours au taquet (ça aussi c'est du langage de jeune, ça veut dire que ta motivation atteint des hauteurs himalayennes), on va à Göreme part le chemin des écoliers : la vallées des pigeons (et on ne fait pas de jeux de mot !). Parcours le moins euclidien possible : que des détours et des digressions divers (tient, un pigeonnier ! tiens une galerie ! etc...). Malgré tout on arrive à destination sans trop se perdre. Au retour, comme notre naïveté n'a pas de bornes, on retente le chemin où on s'est perdu l'autre jour. Cette fois on commence bien (la fois précédente on s'était planté dès le début !), mais là aussi rapidement on se met à tourner en rond, à se retrouver face à des falaises infranchissables et des précipices abyssaux. Cette fois-ci on évite les bêtises et on rentre via un chemin plus orthodoxe. Là encore une journée bien remplie.

4ème jour : rien, celui qui est venu avec une entorse à la cheville ne peut plus avancer.

5ème jour : cette journée sera traitée plus tard.