lundi 20 décembre 2010

Simien Mountains - 3e jour

Le temps se gâte.
Sacs au dos. Tram. Métro. Et nous voilà à la gare de bus. Comme d’hab dans ce genre d’endroit, en 3 minutes on trouve une compagnie qui nous emmènera à bon port. Bus classe. Avec mini téloche perso incrustée dans le siège de devant. Je ne peux m'empêcher de regarder en douce ce qui passionne mon voisin de devant. Alors, ce doit être un exemple type de blockbuster turc avec héros beau gosse, héroïne court vêtue et aventures invraisemblables, starring l’île déserte pleine monstres (les scénaristes ont trop regardé Lost), les pirates blacks, la fin du monde imminente, etc... A noter, le crabe géant est sûrement le monstre le plus ridicule que j’ai jamais vu dans un film.
Passons...
Istanbul, c’est grand. Sachant que la gare routière est plutôt à l’ouest et que nous allons plein est, je vous laisse imaginer le temps que ça prend pour sortir de la ville. Surtout que nous nous arrêtons de temps en temps dans des endroits improbables pour récupérer d’autres passagers. Mais la vraie surprise, c’est quand nous arrivons sur un quai pour prendre un ferry. Hum... Moui... Ca parait logique quand on regarde la côte, ça nous évite un sacré détour.
Va pour la traversée sur la Mer de Marmara, le vent du large et les mouettes.
Dans la série “les étrangers parlent aux étrangers”, nous discutons avec un jeune turkmène qui fait des études (d’anglais !) à Istanbul, la Turquie étant visiblement un des rares pays à daigner adresser la parole au Turkménistan. On se renseigne donc sur ce pays mystérieux. Vu de France, on pourrait résumer ça en “c’est désertique et y a un dictateur pas piqué des hannetons”. Il ne contredira pas. Cela étant, la manne pétrolière assure à la population un minimum vital, avec énergie et essence gratuite, plus d’autres trucs que j’ai oublié. On discute du changement d’alphabet, le turkmène ayant été écrit au cours de l’Histoire en caractères arabes puis cyrilliques puis latins. On s’y perd pas un peu ? Si si. La conclusion sera que tout cela est affaire plus de politique que de linguistique.
Le ferry arrive de l’autre côté. On reprend le bus et on arrive à Bursa. Enfin, la gare routière. On trouve un bus qui nous emmène au centre ville mais là va se poser un problème simple : mais où s’arrêter (rappel : pas de plan de la ville, pas vraiment de points de repères). Les autres passagers du bus ne semblent pas bien comprendre ce que l’on recherche. Au jugé, on descend sur une rue bien passante. C’est la rue Atatürk (donc au centre), ça va on a bien géré. La suite est plus délicate car c’est le week-end et l’office du tourisme est fermé, les hôtels du guide sont introuvables ou glauques, la nuit tombe, les sacs sont lourds. On finit pas trouver un hôtel 3 étoiles cher et pas spécialement attirant mais central.
Pour finir la journée on va traîner dans les petites rues piétonnières du centre. Il y a un marché. Et des jolis caravansérails cachés un peu partout. On croise deux jeunes turcs qui veulent discuter et bosser leur anglais. Ca fait un peu attrape-touristes de se faire aborder comme ça donc on est un peu réticents. Mais la discussion s’engage quand même. Le sujet étant : pourquoi l’Europe rejette la Turquie. Mademoiselle n’est pas très contente de mes réponses (“les gens se fichent de la Turquie, ils aiment bien pour passer leur vacances mais c’est tout”). C’est sûr que ça ne va pas apaiser leur ressentiment. Passons...
On se penche sur la question du retour, et dans un cybercafé, on prend un billet d’avion pour Bruxelles pour le jeudi suivant et un billet de train vers Paris le samedi (avenant au
plan E).