lundi 20 décembre 2010

Retour à Debark

C’est à mon tour d’avoir l’estomac un peu patraque. L’Iskender Kebap de la veille y surement pour quelque chose. C’est la spécialité de Bursa, qui rajoute du gras au gras à coup de beurre fondu sur la viande. Beuh...
Bref...
Après tout on est là pour quoi ? hum ? Pour la NATURE. Car Bursa c’est aussi l’Ulu dağ, la montagne qui domine la ville. Manque de bol, le téléphérique est en panne aujourd’hui. Mais on peut y aller en bus. Première tentative, on nous indique un bus qui va en fait au téléphérique. Raté. Retour au centre ville et deuxième tentative via dolmuş. Ca marche ! On s’enfonce dans la montagne, ça monte, ça monte, y a des arbres et tout. Certes, mais à force de monter on commence à voir de la neige. Un peu, puis de plus en plus. Et finalement, on arrive à une station de ski. Oui, une vraie station de ski. Avec hôtels chers, loueurs de matos avec la musique à fond (“Alors on danse” remixé, Dieu se fout de nous, c’est pas possible, on entend cette chanson uniquement dans les montagnes à l’étranger). C’est n’importe quoi, à Bursa, il faisait pas loin de 20°C. Et là on caille et il y a un mètre de neige.
Difficile dans ces conditions de se balader. Les sentiers de randos sont des pistes de ski. Pour ne pas avoir fait le trajet pour rien on tente un sentier en bordure des pistes, croisant de temps en temps des gens qui s’amusent avec des luges ou des connards en motoneige qui foncent dans le tas. Le tour sera rapide et quand le temps se dégrade vraiment, on trouve un coin où prendre une soupe chaude et ensuite on redescend vite fait à la ville.

On visite un peu le quartier d’où on a pris le dolmuş vers la montagne. il y a des tombeaux de sultans célèbres Osman (1258–1326) et son fiston Orhan Gazi (1281-1360). Osman était donc le fondateur de l’empire ottoman. Eh oui, “Ottoman” vient de son nom, Osman. Et dans les alentours, des restes de fortifications byzantines, plein de petites mosquées et madrasas cachées dans les ruelles. Et des cimetières remplis de cyprès.

Questions métaphysiques sur la suite des évènements. Que faire après ce petit fiasco ? on reste dans le coin (Iznik, plan G4 bis) ou on remonte vers la Mer Noire (Şile, plan G3 bis)? Sachant que la météo sera un peu pourrie. Là encore on fait quelques essais chez les dealers de billets de bus mais ils n’ont pas trop d’idées et surtout ne parlent pas anglais. Il y a bien un petit jeune que l’on soupçonne de faire du Google Translate en cachette, mais cela ne suffit pas (personne ne parle anglais dans cette ville à part le vendeur de clopes (et de tickets de bus) de la place Tophane). On demandera à l’Office du tourisme qui, espérons-nous, sera ouvert demain lundi.
Et puis on change d’hôtel pour quelque chose de plus populaire mais correct quand même.
Et on va manger dans un petit resto italien (en terrasse, il y a des couvertures).