dimanche 1 mars 2009

Chez Conchí

Chez Conchí (je suppose qu’il s’agit du diminutif de Conchita) les serveuses s’amusent bien avec nous, pauvres touristes qui ne saisissons pas toutes les subtilités du menu. Surtout que Mademoiselle s’est mise en tête de bosser son espagnol et demande des explications sur TOUS les plats. Par exemple, on bute sur morcillas. Qu’à cela ne tienne, on va téléphoner à la frangine de la patronne qui maîtrise bien l’anglais. Donc, morcillas = black pudding. Super, ça nous avance bien ça. Bon, comme je suis un aventurier, je commande ma tortilla d’épinards et morcillas. C’est bon. Avec une petite sauce au fromage. Il faut bien ça après la balade d’aujourd’hui dans la sierra. Une bonne grosse montée vers un col, mais au final relativement facile car le plus souvent, nous marchons le long d’un chemin forestier. Aucun risque de se perdre. Heureusement parce que le balisage n’est présent que là où il est inutile. On grimpe donc. On ne croise personne. Pique-nique face à la vallée. Les forêts de sapins succèdent aux forêts de chênes. La neige se fait de plus en plus présente. Jusqu’à ce qu’il n’y plus rien que du blanc. Sur le chemin qui disparaît peu à peu, des traces de pas, mais dans un seul sens, venant du col. Mystérieux. A ce point, l’avancée se fait plus difficile. D’autant que plus l’heure avance, plus le ciel s’assombrit de nuages menaçants. Difficile de dire s’ils viennent vers nous mais ceux-ci ne nous disent rien qui vaillent. Si c’est pour se payer de la grêle comme la veille, mieux vaut redescendre. Nous ne nous attardons pas à admirer le paysage. Pendant le retour, effectivement, la neige fait son apparition. Légère. Discrète. Silencieuse. De petits points blancs qui se promènent dans l’air. Comme si une usine de polystyrène avait explosé non loin de là. Et malgré tout, du soleil.