mardi 1 avril 2008

DAKAR

A peine arrivé à Dakar, déjà un malentendu. Au moment de remplir les formulaires d’entrée, un couple à qui j’emprunte un stylo me demande des infos sur les trucs à remplir, car visiblement, j’ai « l’habitude ». Ah le délit de faciès ! Parce que je suis jeune et pas rasé, je suis forcément un baroudeur ? Comme je ne me vois pas du tout en aventurier, ça m’a fait très bizarre d’entendre ça…
Mademoiselle m’attend en compagnie de la frangine de sa boss (pour qui je ramène quelque chose). Négociations ardues pour le taxi du retour. Tout un style. Avec ses argumentations (la clim’ !), ses pauses (pendant quelques secondes, plus personne ne parle ni ne bouge), ses hésitations, ses faux-départs… Finalement, on en trouve un pourri qui fait très bien l’affaire et inaugure la longue série des bagnoles au pare-brise cassés (sur toutes celles qu’on a prises pendant le voyage, une seule l’avait intact).
Sur le chemin, on croise un peu partout des signes de l’OCI (Organisation de la conférence islamique) qui s’est réuni le mois précédent. Des panneaux et des banderoles de bienvenue en arabe sur la route, dans l’aéroport et les hôtels. Pourtant le sommet n’a duré que deux jours. Mais ça a l’air d’avoir mobilisé pas mal d’énergie…
Après un rapide crochet par l’hôtel, c’est l’heure de la petite balade sur la corniche au soleil couchant. Quartier plutôt aisé. La jeunesse locale qui s’ennuie fait des allers-retours en scooter et les parents promènent leur 4x4 tout propre. Pas mal de libanais qui prennent le soleil face à la mer. C’est vrai que le site est a son charme avec sa mer étonnamment limpide, ses petites falaises, ses îles au loin.
Première constatation : le ciel n’est pas bleu. Une légère brume, la chaleur, la poussière, la pollution peut être font qu’ici le ciel prend une teinte blanchâtre.
Le soir, on va manger dans un resto réputé pour sa musique live. C’est en plein air, le cadre est sympa. Sauf que la musique, évidemment commence tard, et que nous sommes plutôt des couche-tôt (surtout moi après le voyage). Donc, pas de musique mais un bon repas. Et des moustiques. Heureusement, mademoiselle est un anti-moustiques naturels : c’est elle qui se fait attaquer.