lundi 1 octobre 2007

J20 - La Paz

Dernier jour, nous faisons du culturel : nous allons à Tiwanaku, le site pré-inca entre La Paz et le lac Titicaca. Comme nous en avons un peu marre des trajets en minibus bondés, nous faisons les touristes de base en passant par une agence. C’est reposant.

Une fois sur place, il y a foule. Plein d’indiens. Des drapeaux aymaras partout. Un énorme hélico déboule : le président Morales vient faire un discours ! Il y a même Rigoberta Menchú. Les français de ma génération présents parmi la foule se souviennent bien du Nobel de la paix 92 pour avoir sués sur ses textes en cours d’espagnol. Moi-même, au bac… Il y a aussi dans le public plein de monde en tenue de foot. Le président vient aussi pour lancer un projet de stade dans la région, et ce malgré la mauvaise volonté de la Fifa qui ne veut pas de matchs officiels à plus de 2500 m d’altitude.

Le guide est comme un petit fou, il prend plus de photos que nous. Cela dit, les discours du maire, du préfet et tout le gratin, ça ne l’intéresse pas vraiment, lui veut voir le président. Bon, continuons la visite en attendant. Les statues et les reliefs sculptés sont familiers. Renseignements pris, c’est de là que sont tirés les détails de Tintin dans Le temple du soleil. Pendant que le guide va écouter Morales, nous allons manger. Pour se débarrasser des vendeurs de babioles, certains finissent par opter pour la méthode dure : ’’C’est pas beau, j’aime pas’’, méthode qui se révèle très efficace. L’après-midi, nous nous faisons les musées. Le premier regroupe quelques statues et sculptures. L’une d’elle, quatre mètres au garrot, avait jadis été mise à La Paz, près du stade, mais on l’a rapatriée ici car les soirs de matchs les supporters déçus n’étaient pas toujours très respectueux de leur patrimoine historique.

Et puis nous rentrons.

Comme disait Cieza de León, chroniqueur espagnol du XVIème , La Paz est une ville ’’où le climat est doux et [où] la vue des montagnes incite à penser à Dieu’’. Jusqu’à maintenant, nous n’avions pas eu l’occasion de voir ces montagnes mais pour notre dernier jour, Il nous fait une faveur : les nuages disparaissent, dévoilant la Cordillère Royale enneigée. Sur les hauteurs, nous nous arrêtons pour observer la ville et ses larges ondulations à travers la montagne.