J19 - La Paz

Journée shopping. Au fond toutes les boutiques à touristes vendent la même chose. Seule change l’humeur des commerçantes. Ce qui ne change pas, c’est le ’’también hay otros colores’’. Ca marche pour les tee-shirts, les tapisseries, pour tout. Si on s’approche d’un tissu quel qu’il soit on nous informe aussitôt qu’il y a d’autres couleurs disponibles. De toute manière, ce sont les tissus qui sont intéressants. Il y a les toiles utilisées par les boliviennes pour transporter leurs affaires, un mètre sur un mètre, de couleurs vives, ça peut aussi servir de nappe, 25 bolivianos négociables. Si on est mauvaise langue, on peut supposer que c’est fabriqué en Asie. Il y a les pulls, écharpes, bonnets et compagnie en alpaga, et mieux, en baby alpaga, ça gratte moins. Il y a les tee-shirts genre Homer Simpson en Che Guevara, ou bien quelque chose à la gloire d’une bière locale ou de la feuille de coca, laquelle nous rappelle-t-on ’’no es droga’’. C’est l’occasion de tester ses talents de négociateur. Ca devient de plus en plus dur de se faire passer pour un étudiant qui n’a pas de sous. Il va falloir trouver d’autres stratégies…

Je me fais interviewer par des jeunes qui veulent savoir ce que je pense de tout ça. ’’Qu’est-ce qui vous a amené à La Paz ?’’ ’’Ben, l’avion’’. Ah, l’humour français…