Comme le temps n’est pas top, on a décidé de repartir vers Glasgow. On laisse les motivé(e)s poursuivre leurs exploits sportifs (la rando peut par exemple continuer sur une centaine de kilomètres le long du canal calédonien jusqu'à Inverness) et on va prendre le train à Fort William. Bien évidemment et en guise d’au revoir, sur les quelques kilomètres qui séparent le camping de la gare, on se paye la pluie. On prend le même petit train qu’à l’aller. Tranquille. Même les contrôleurs sont tranquilles car ils savent qu’ils n’auront pas de fraudeurs, la preuve, les gens sans billets leur indiquent obligeamment leur point de départ, sans tricher. De temps en temps on s’arrête dans une gare perdue au milieu de nulle part où pourtant certains descendent. On se dit que le village est sûrement juste un peu plus bas et qu’on ne le voit pas d’ici. Mais on fond, on ne sait pas. Peut-être la gare est-elle vraiment perdue au milieu de nulle part. Et cahin-caha, nous arrivons à la grande ville. A peine descendu du train, on change de l’argent ! Oui car, depuis le début on vit sur des réserves de livres sterling qu’on avait pris en France. Et depuis, impossible de faire du change. Ben oui, on arrive un samedi, on y pense pas, le dimanche tout est fermé, le lundi on part trop tôt, et hors de Glasgow il n’y en a pas des masses de possibilités de change ou alors avec des taux pas possibles. Or pour ça, Mademoiselle a la parade car elle a appris que les bureaux de poste font du change sans commissions. Oui, enfin, ceux qui font du change. C'est-à-dire aucun sauf ceux de Glasgow. Bref, on va renflouer les caisses à l’office du tourisme et on en profite pour chercher un toit pas cher moins loin que la dernière fois (y en a marre de marcher avec des sacs). C’est possible, les Beaux Arts locaux louent eux aussi leurs chambres pendant l’été. C’est parti. Là aussi petites chambrettes tranquilles. Des affiches partout sur l’art de comment éviter la grippe A et bien se laver les mains tout le temps. Mais contrairement à l’autre résidence étudiante de la dernière fois, là, il y a personne ou presque. Seul un australien erre dans les couloirs. Sinon, l’étage est à nous.