Une fois de plus Glasgow rime avec culture (prononcez Glasgure, ça rimera mieux) et nous nous dirigeons dès l’aube vers le Hunterian Museum. Niché au cœur de la fac (style gothico harrypotteresque) elle-même au milieu de jardins sympathiques. Aux alentours, ce doit être les quartiers chicos. Il y a des nounous qui baladent des gamins. Oui, mais en laisse. Trois ou quatre dans chaque main. Le musée donc. Sorte de musée des science / cabinet de curiosités où sont entassées quelques éléments de la monstrueuse collection de monsieur William Hunter. Morceaux de dinosaures, de tranches de cervelles dans du formol, de trucs et de machins divers. Et comme d’hab’, du ludique avec des mini expériences de physique à faire soit même.
Après ça, on va voir son voisin, la Hunterian Gallery. Artistique cette fois-ci. Avec des vrais morceaux d’impressionnistes anglais dedans. Mais est surtout intéressant car il y a une expo de dessins/gravures/eaux fortes de Munch. Non seulement c’est vraiment bien, mais une fois n’est pas coutume, il y a des explications claires sur les techniques de dessins (j’ai déjà tout oublié). Bref, des couples tristes, des rivages battus par les vents, des allégories morbides, etc… Tiens, je me reverrais bien le film de ce vieux fou de Peter Watkins.
Après ça et entre deux averses, glandouille dans un resto qui ce jour de la semaine fait exclusivement végétarien. Puis on traîne en ville où on est surpris par la pluie. Hop dans un magasin de fringues où Mademoiselle tente, et dans une certaine mesure parvient, à me faire acheter des trucs. Heureusement les magasins ferment à 18h30. Ouf…
Et on tue la soirée à discuter avec l’australien qui partage notre fantomatique résidence étudiante. Un retraité à la recherche de ses racines écossaises qui n’ont pas l’air simples à gérer. Végétarien parfois un peu extrême (genre passer deux semaine sans rien manger, juste boire de l’eau). S’étonne de la qualité des journaux anglais par rapport à l’Australie (le Guardian !). Et mange les framboises qu’il nous reste. Calme, posé, articule parfaitement, c’est un plaisir de parler anglais avec lui. Cela dit, ce type est suspect, il avait un doute sur notre nationalité alors qu'en général (et les anglophone en particulier) répètent notre accent français en trois secondes. Tiens, il fait nuit. Je crois que depuis le début du voyage je n’avais pas vu la nuit. Coucher tôt, et la latitude élevée fait qu’en ce mois de juillet la nuit dure peu et est discrète.