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samedi 1 mars 2008

Contexte

: Grèce
Quand : du 17 au 24 mars 2008
Avec qui : mademoiselle

Etapes :
Athènes
Les Météores
Le Pélion

L’alphabet

Avantage des études scientifiques, l’aptitude à décoder l’alphabet grec sans trop d’efforts. Vachement utile quand il s’agit de lire les indications routières, surtout si la carte utilise des transcriptions latines (ça part pourtant d’un bon sentiment). Ainsi Vyzitsa (sur la carte routière) correspond à Βυζιτσα (sur les panneaux).

Par contre la prononciation c’est autre chose. Non, nuançons, pour les consonnes c’est pas trop ça, par contre, pour les voyelles c’est assez simple, y a trois lettres qui se prononcent ‘i’ (c’est louche mais c’est ce que dit le Routard) et deux qui se prononce ‘o’.

Et pour retenir le vocabulaire de base n’en parlons pas. On a quand même tenté de faire un effort au début : dès notre arrivée on demande à taulier de l’hôtel athénien quelques mots de base (s’il vous plait / merci / bonjour / au revoir). Au bout d’une semaine, on arrive à n’en placer que deux (παρακαλω / ευχαριστώ) sans avoir à réfléchir dix minutes. Minables. Cela étant, il semble que notre médiocrité linguistique ne soit pas une exception chez les touristes si on en juge par les grands sourires des gens quand on arrive à placer un mot en grec.

Les chiens

A Athènes, on trouve plein de chiens plus ou moins errants. Mais contrairement à leurs homologues français, nulle agressivité. Bien au contraire, ils font preuve d’une paisible passivité face au monde qui les entoure qu’ils mettent un point d’honneur à ignorer souverainement. En d’autres termes, ils dorment. Au milieu de la rue, dans les jardins publics, parmi les ruines millénaires, partout où c’est possible. Au début ça surprend un peu (« t’es sûr qu’ils sont vivants »). Mais attention à ne pas trop prendre le phénomène à la légère non plus et rester attentifs de façon à éviter de leur marcher dessus.
Les chiens grecs sont vraiment des caricatures de méditerranéens. Toujours à faire la sieste à l’ombre des oliviers. En fait, on dirait des limaces. Les poils en plus.

Les grèves

Reuters - Mercredi 19 mars, 14h10 :

« Des millions de Grecs participent à une grève nationale de 24 heures contre un projet de réforme des retraites, paralysant l'activité des aéroports, des ports, des écoles, des ministères et des banques, ont annoncé des syndicats. […] Des manifestations provoquent déjà depuis des jours des coupures de courant et des amoncellements d'ordures, en perturbant les transports et les services ainsi que l'activité des marchés financiers. »

Pour nous, cela s’est traduit par trois phénomènes qui à chaque fois nous a bien pris de cours : pas de trains, pas de métros, pas d’électricité.

L'organisation

Un voyage organisé de main de maître. Déjà, dix jours avant, on ne savait pas qu’on partait. On décide de la destination une semaine avant. On prend les billets d’avions deux jours avant. On ne réserve rien. Disons qu’on dégage quand même une tendance : ce sera un voyage nature/culture. Et on fait nos rebelles : on ne va pas au Péloponnèse, on ne va pas traîner dans les îles, on ne va pas à Delphes.
Une fois sur place, ça ne s’arrange pas, par exemple, pour la dernière partie du voyage, on décide la veille en tablant sur quelque chose (le Pélion) de pas vraiment prévu au départ.
Et pourtant, tout roule. D’une simplicité désarmante. On arrive à Athènes, dix minutes plus tard on a une chambre d’hôtel. On arrive à Volos, une heure plus tard on a une voiture. On va dans une gare, un train part dans les minutes qui suivent.
Mais il y a évidemment des exceptions comme par le samedi soir en rentrant à Athènes. Il est pas loin de minuit et il s’agit de trouver où dormir, manque de bol, les hôtels que nous croisons sont pleins. Il est évidemment bien casse-pieds d’errer en ville avec nos gros sacs mais on bout du troisième, on trouve de la place (au passage on réveille la réceptionniste).

Les monastères

Si on a la flemme d’aller au Mont Athos dont l’entrée est à peine moins réglementée que la frontière nord-coréenne, on peut se rabattre sur les Météores. Un petit massif à la géologie tourmentée sis au nord de la Thessalie. Quelques gros rochers aux pentes abruptes (pour ne pas dire carrément verticales) comme posés là par une main divine.
Quelques illuminés ont donc décidé d’y implanter des monastères tout en faisant la course à celui qui serait le moins facilement accessible. Si on peut mettre une cinquantaine de mètres d’à-pic entre l’entrée du monastère et le chemin d’accès, c’est pas mal. Et puis ça permet aux moines de se muscler les bras grâce aux échelles de corde.
Au moins on est sûr de pas être trop dérangé. Enfin, ça c’était avant l’arrivée des touristes. Maintenant il y a des ponts et des escaliers. Et des treuils à moteur pour ravitailler les moines.
La vue de là haut est bien belle, mais pour compenser, quelques iconographes médiévaux du monastère de Varlaam se sont amusés à peindre dans leur chapelle toutes sortes de scène apocalyptiques, avec enfers boschiens, décapitations en tous genres et plein d’autres scènes respirant la gaieté.
A noter que nos amies les femmes se doivent de porter une jupe qui couvre jusqu’au genoux (au moins) afin de ne point offenser Dieu (les moines eux s’en foutent, les jours d’ouverture au public, ils se barricadent dans leurs appartements). Les pantalons ne sont pas admis. Heureusement il y a une distribution de jupes à l’entrée pour celles qui sont distraites.

Le 220 volts

Dans le cadre de la grève généralisée de cette semaine, nous avons eu droit à deux cas de coupures de courant.
Mercredi matin, à Kastraki, les cloches du village ne sonnent pas. Comme ce n’est pas un phénomène gênant, surtout à 7h du mat’, on s’en aperçoit à peine. Par contre au moment de prendre la douche, ça devient plus délicat s’il n’y a pas de lumière. Après, de toutes façons on va visiter les monastères où a priori y a pas besoin de courant. Donc tout va bien.
Jeudi soir, en dînant dans une sympathique taverne de Miliès, d’un coup, plus rien. Le patron ne s’en formalise guère et amène à ses clients des bougies et autres lampes à alcool (d’ailleurs, personne n’en a profité pour s’enfuir sans payer). En rentrant, on demande une bougie à la proprio de notre chambre. De là où on est, on a une vue sur toute la vallée et la côte. Tout est dans l’obscurité. Un sentiment de sérénité.

Les trains

Il y en a mais ils ne semblent pas très rapides. En tous cas, on a essayé en revenant de Volos (eh oui, la grève se termine) et on a mis pas loin de six heures pour faire les 350 kilomètres. Places non assises à l’origine mais on peut faire confiance à la gentillesse des locaux qui vont faire une pause à la voiture bar (plutôt longue la pause) pour nous laisser leur place. Sinon, pendant ce temps là, je relis les Saisons. Je m’arrête assez vite, ça me pourrit un peu ma soirée.
Il y a aussi des trains un peu absurdes comme celui de Miliès à Ano Lechonia, deux minuscules villages perdus dans le Pélion. Ce train, vraisemblablement tout petit si l’on en juge par la longueur des quais, ne fonctionne que le week-end. Les autres jours on peut de balader le long de la voie, et c’est plutôt une bonne idée car la vue qu’offre le parcours est bien sympathique, avec de jolis panoramas du golfe Pagassétique.

La naissance du prophète

Mais qui sont donc tous ces gens au faciès fort peu grec qui se baladent en groupe dans les rues d’Athènes en portant des drapeaux du Pakistan ou des banderoles couvertes de textes en arabe ? Rassurons-nous, il ne s’agit pas d’intégristes préparant un coup d’état islamique en Grèce mais de simples croyants fêtant Mawled El Naby, la naissance du prophète. Pour insister sur le côté pacifique de la chose, quelqu’un porte une pancarte avec un joli cœur rose avec le nom du prophète écrit à l’intérieur (comme c’est mimi).

Le calme

La Grèce en général et Athènes en particuliers ont la réputation d’être l’usine à touristes. C’est à moitié vrai. Le premier jour à Athènes, on a été au calme. L’Acropole pour nous tous seuls, ou presque. Le soir, resto en terrasse dans le quartier de Plaka censément hyper touristique, on est les seuls sur la place (mis à part le chat qui essaie de nous piquer un bout de brochettes). Génial non ?
Athènes, acte II. Au passage suivant, là, c’est plus tout à fait pareil. C’est le week-end. Les hôtels sont pleins. Il fait beau. Tout le monde est de sortie. D’autant plus que l’entrée sites touristiques, et il y en a pas mal en plein air dans des parcs, est gratuite. Il y a foule, dans les rues, dans les bars, les restos, du monde partout, et pas que des touristes.
L’impression de foule et de mouvement permanent est peut-être aussi accentuée par le fait que ce coup-ci on a une chambre donnant directement sur une rue assez passante et que l’isolation sonore est loin d’être au top.

Les bus

Avant de prendre le bus, il faut trouver la gare des bus. A Athènes, déjà il y en a deux. Moyennement joignables par métro. Mal indiquées sur les cartes. Mais surtout, si on fait un rapide sondage dans la rue, on constate que personne ne sait exactement où se trouve la gare routière pour aller vers le nord du pays. Au mieux, on nous indique une vague direction. Notre anglais est-il si mauvais ? Pourtant « bus station » c'est assez international comme phrase. Heureusement, un pâtissier providentiel nous sauve (« c'est tout droit »).
Sinon, les bus, c'est simple, efficace, on peut se pointer 5 minutes avant pour acheter les billets. Tout va bien. Etre attentif néanmoins lors des pauses car le chauffeur n'attendra personne ni ne vérifiera s'il manque du monde.

Le Pélion

C'est là que vivaient les centaures. De nos jours il n'y en a plus. D'ailleurs, il devait exister des centaures-dahus car c'est vraiment une région très escarpée. Une péninsule qui ne doit pas faire plus de vingt kilomètres de large avec quelques montagnes à 1500 mètres d'altitude au milieu. Un peu perdu comme coin... Quoique, apparemment les habitants de Volos (quand même une ville importante) en profitent le week-end venu. En tout cas, il y a un immense syndicat d'initiative à côté de la gare. Mais un peu désertique faut bien avouer.
Pour parcourir tout ça, on avait loué une voiture (wahou ! je suis même arrivé à faire un créneau en seulement trois essais !). Le premier jour, on se fait la côte ouest, le deuxième la côte est. Partout des petits villages perchés de çà de là, des petits chemins dallés les parcourant (car s'il n'y a qu'une vraie rue, les habitations s'étalent largement sur les montagnes), le tout couvert de forêts, et pour sillonner tout ça, des routes diablement tortueuses (difficile d'aller à plus de 50 km/h).
Côté est, vers la mer Egée, il y a plein d'entrées d'air maritime et le soir venu, les nuages viennent s'écraser sur les montagnes. Ca fait une alternance brouillard / plein soleil tous les quarts d'heures. Ca fait un peu bizarre quant on vient de la côte ouest.
Et si l'on veut une vue de ouf, on peut, depuis la station de ski d'Hania, sur un des sommets, voir la mer des deux côtés. Ce doit être encore mieux de pouvoir y skier.
Et on s'aperçoit que c'est vraiment tout petit comme bout de terre (à ce propos, ne pas croire le gars de Hertz qui veut absolument filer l'option kilométrage illimité).
Bref, c'est paisible, c'est joli, on ne croise pas grand monde. La classe quoi..

Les ragoûts de poulpe

Globalement, on mange bien en Grèce.
Mais il arrive aussi, si l'on s'éloigne un peu des sentiers battus, qu'on tombe sur des petites gargotes locales, où les vieux du village se retrouvent le soir venu pour taper le carton. Là, y a pas trop le choix, la cuisinière à une marmite qui traîne, de loin ça a l'air sympa, alors ok, mangeons ici. Cruelle désillusion lorsque qu'arrive le plat, il s'agit de poulpe. Avec des frites quand même. De près, c'est vrai que c'est moins attirant. Ne nous plaignons pas, pour une fois qu'on nous sert autre chose que les traditionnels clichés gastronomiques tels la moussaka ou les feuilles de vignes (en boite, c'est pas la saison). Ah on veut du typique ? Ben on est servi. La prochaine fois on prendra du typique, mais loin de la côte...
Pendant ce temps là, à la télé, un feuilleton à l'eau de rose.

La neige

On n’y croyait pas et pourtant, c’est arrivé : on s’est pris la neige. Dans le Pélion, on est passé par une station de ski, et mauvaises langues que nous sommes, nous aurions ricané à la simple évocation de la présence de neige là-bas. Et pour cause, depuis quelques jours il fait plutôt chaud, au point qu’on se paie quelques coups de soleil. En montant en voiture, on a quand même été pris d’un doute vu que les montagnes se faisaient un peu blanches. Et donc, oui, il y avait de la neige. Pourtant il ne faisait pas froid. La station était fermée, la présence humaine se résumant à de la musique cubaine s’échappant d’un hôtel quasi désert. L’occasion de se faire une belle balade dans la neige en ayant une vue plongeante vers la mer Egée d’un côté et vers le golfe Pagassétique de l’autre.

Mademoiselle

J’ai l’impression que pour elle le voyage s’est déroulé dans une certaine insouciance. Elle me faisait confiance sur pas mal de trucs et m’en déléguait la responsabilité (où aller en Grèce, que faire à Athènes, trouver un lieu, etc…) et pour le reste elle avait confiance en notre bonne étoile. No stress. Par contre pour moi…
D’autant plus que c’est pas toujours évident de ne pas la perdre. Dans une gare par exemple. Déjà qu’on n’est généralement pas en avance, il faut absolument qu’elle aille faire un tour aux toilettes avant de partir. C’est une bonne idée vu que le voyage risque de durer longtemps. Mais ça se joue à la minute près et je la maudis intérieurement car le risque de rester sur le carreau n’est pas négligeable. C’est systématique. Ca fonctionne aussi avec les bus et les avions.
Sinon, elle voyage bien. Par exemple, ça ne semble pas la gêner de demander son chemin à tous les passants ni de bouffer des sandwichs à la féta toute la semaine.

La fête de Pâques

Le Guide Bleu se répand en descriptions alléchantes de toutes les festivités du week-end pascal. Des fêtes, de la musique, des barbecues dans les rues, bref, la totale. C’est cool, c’est justement la semaine où nous y sommes. Enfin, ça c’est ce qu’on croyait car manque de bol, la Pâques orthodoxe (calculée avec le calendrier julien) n’est pas le même jour que la Pâques catholique (calculée avec le calendrier grégorien). Cette année, la Pâques grecque est le 27 avril alors que l’occidentale est le 23 mars !
Bref, j’ai pas eu mes agneaux grillés…

A pieds

Pas mal de balades durant ces quelques jours.
Dans les Météores, il y a des chemins, pas de soucis. Sur tous les guides, sur tous les prospectus de l’office du tourisme, un plan avec les sentiers nous est fourni. Certes, mais en fait c’est toujours le même plus ou moins photocopié.
De Kastraki à Kalambaka à travers la caillasse, au début c’est sympa mais peu à peu le chemin s’estompe pour ne laisser au marcheur qu’un choix cornélien : faire demi-tour et remonter et c’est un peu casse-gueule, ou bien continuer à descendre (impossible de se perdre, c’est tout droit, on voit le village là-bas, à portée de main) et là aussi c’est un peu casse-gueule. On va de l’avant et quelques ronces et rochers glissants plus tard nous émergeons. Ouf.
De Kastraki au monastère de Varlaam, on s’en sort sans mal. Ca monte un peu. Le chemin est un peu crade, les moines devraient arrêter de boire des canettes de Pepsi.
L’arrivée au monastère par un petit portail et une allée en pierre est bien sympa. Pour rentrer on prend le chemin des écoliers, en faisant un bon détour à travers les rochers jusqu’au monastère d’Hypapanti qui contrairement à ses concurrents n’est pas sur un sommet mais encastré dans la paroi (plein nord, super en hiver). On croise plus de moutons que de marcheurs.
Continuons à marcher en Thessalie, mais plutôt côté mer et allons nous dégourdir les pattes dans le Pélion.
La balade le long de la voie ferrée de Miliès, c’est marrant elle était signalée par le Routard et le Guide Bleu, chacun soulignant que le coin est bourré de sentiers balisés mais ne parlant pas des autres. Comme c’est pour un train, ça va, y a pas trop de dénivelé. Comme d’hab’ on ne croise personne à part quelques paysans s’occupant de leurs oliviers (la montagne en est couverte).
La balade à la station de ski d’Hania, on l’a déjà dit offre une vue magnifique. Et puis c’est amusant de descendre les pistes de ski les pieds dans la neige. Oui, je sais, on est des gamins. La prochaine fois quand même on fera l’effort de sortir les chaussures de rando car en baskets la neige finit par faire son effet (pieds trempés jusqu’au soir).

Le métro

Rien de spécial à dire. C’est un métro, simple, clair, efficace. Mais c’est là aussi un secteur infesté de marxistes sanguinaires : mardi, grève. Et pas une grève comme chez nous où à la limite avec un peu d’espoir on peut voir passer de temps en temps un métro. Non, là, pour que les choses soient bien claires, les stations sont fermées.
Bon, ça nous a un peu retardé pour aller à la gare des bus. On a pris le taxi. Mais on l’a laissé avant la fin parce que les embouteillages étaient trop galère et on était un petit peu pressé. Et on a fini à pieds.

Les touristes

Les touristes en Grèce, c’est comme les colonnes à l’Acropole, y en a plein.
En plus, ils ont l’instinct grégaire et se retrouvent généralement dans les mêmes hôtels. Dans notre deuxième hôtel à Athènes, on était entouré de français. Même la réceptionniste parlait français. Bref, tout est fait pour leur faciliter la vie. Au terminal de bus athénien, les trajets pour aller à Delphes sont même explicités en chinois.
Jeu. A quoi reconnaît-on un touriste à Athènes ? Facile : il s’approche des orangers parsemant la ville et essaie d’attraper une orange pour la goûter (et il comprend pourquoi il y en a tellement sans que personne ne les mange : terriblement acide !).
Mais quand les touristes sont absents, cela peut prendre un autre relief.
Agios Ioannis, par exemple, petite station balnéaire sur la mer Egée fait figure de ville morte avec ses restos et ses complexes hôteliers fermés. Ca nous aurait bien plu de manger au bord de la mer, mais là, franchement, c’est bien trop sinistre.

Les ruines

Omniprésentes à Athènes. A tous les coins de rues, des cailloux plus ou moins millénaires. Généralement il y a des colonnes et on regrette bien de ne pas avoir écouté la prof d’histoire au collège qui essayait de nous faire comprendre la différence entre style dorique et style ionique. On peut être plus réceptif aux théâtres ou aux temples. Ce qui est bien avec tout ça, c’est que c’est en plein air. L’agora, au pied de l’Acropole, est agréablement aménagée avec son herbe folle, ses bancs à l’ombre des oliviers, ses chiens qui veillent, avachis sur quelque bloc de pierre. L’endroit se prête bien à la rêverie.
Pour les ruines en intérieur, le musée archéologique est intéressant aussi, même si on se perd facilement entre les différentes périodes (vraiment, c’est à croire que j’écoutais pas à l’école…). Faites pas les malins, la civilisation minoenne, c’est quand par rapport aux mycéniens ? Hum ? Heureusement les salles sont plus ou moins arrangées dans l’ordre chronologique. Au fond, pour les sculptures (et y a quasiment que ça) c’est simple, les anciens font des trucs sobres et stylisés ou bien copient chez les voisins assyriens ou égyptiens, les classiques font des dieux à poils, les modernes les habillent et font comme les romains (avec des plis partout dans les toges).
Voilà pour les étapes culturelles, c’est peu par rapport à ce que peut offrir le pays mais c’est le minimum à faire. Oui, bon, j’ai dû un peu insister pour traîner mademoiselle dans ces endroits…