jeudi 2 juin 2011

Scooter

Bon, ça c’était la connerie du voyage, après tout, il en faut bien une.
Les deux roues en Indonésie, c’est indispensable. Tout le monde en a. Il y a en a partout, tout le temps. Il faut bien avouer que c’est très pratique pour se déplacer vu les transports en commun et l’état des routes et de la circulation. Et c’est bien moins cher qu’un voiture.
Et donc, si les autochtones en ont, pourquoi pas les touristes. La location de scooter se fait de la façon la plus simple (et bon marché) qui soit. On ne vérifie pas que vous savez conduire, on ne refile pas de casque (sauf si vous insistez), le concept d’assurance doit être de la science-fiction. Et c’est parti. Du coup, plein de touristes s’en procurent un et vadrouillent avec dans les îles. Objectivement c’est sûrement la meilleur chose à faire.
Sauf que bon, ni moi ni Mademoiselle ne savons conduire ça. Perso, je n’aime pas trop les deux roues, j’ai toujours un peu peur. Mais Mademoiselle, ça l’amuse. Et à force de persuasion, elle a gagné le droit d’en faire à Kuta (Lombok). C’est calme (on n’est pas à Ubud, encore moins à Denpasar), les routes sont peu fréquentées, peu de voitures, on devrait être tranquille même si on conduit à deux à l’heure. Moi je fais un peu la gueule mais je laisse faire. Aucun problème donc pour trouver un véhicule et après quelques tours d’échauffement, c’est parti. Mademoiselle conduit et moi je m'agrippe à ce que je peux derrière (et je serre les dents parce que bon, quelle idée à la con, on va se viander bordel). On longe la côté, c’est ce que tout le monde conseille de faire. Longer la côte et trouver une plage tranquille rien que pour soi.
Côté est. La route est bonne car il y a un Novotel top luxe dans le coin. On se perd un peu avant d’arriver à un petit village de pécheurs et de surfeurs. Au creux d’une petite anse, ça a son petit côté baie d’Halong, avec des collines bien rondes sur les bords. On poursuit à pied le long d’un chemin. Pas longtemps car cela ne semble mener à rien et il fait chaud. On retrouve le bord de mer et à la faveur de la marée basse on longe le rivage. On se pose dans un coin d’une petite plage uniquement fréquentée par les pécheurs du coin ainsi qu’un type étrange qui pète les cailloux avec son petit marteau (il cherche des coquillages ? des fossiles ? de l’or ?).
On reprend la route dans l’autre sens et on attaque le côté ouest. Ca commence mal. La route est pourrie. Mais vraiment. Dès le début, une montée très raide alors que le revêtement de la route est purement théorique, les pluies s’étant bien appliquées à creuser des tranchées partout. En conducteurs inexpérimentés que nous sommes c’est galère. Au point qu’à un moment j’ai l’impression que je vais passer par dessus bord donc Mademoiselle continue avec son engin, moi je la rejoints en haut de la montée. La suite est plus tranquille sans être pour autant très rassurante. Et pourtant nous arrivons jusqu’à Mawi, une plage toute mignonne (et déserte à cette heure ci). Ca c’est du bon coin. On se plonge dans la contemplation de la mer mais on ne se baigne pas. Je ne sais pas. La journée va bientôt se terminer, le trajet ne me met pas à l’aise (on l’aura compris...). Bref, encore une fois on rate l’occasion de se baigner.
Quant au retour, que dire, la route est glissante, on perd la maîtrise du scooter, blim, accident. Ouf, c’est pas nous, c’est quelqu’un d’autre qui roule devant nous (rien de grave).