jeudi 2 juin 2011

Fourmis

Alors bon, on dit, oui Lombok, c’est l’île des piments (lombok = piment en indonésien). Non. Lombok c’est l’île des fourmis. Je veux dire, on a beau essayer de planquer le mieux possible les denrées périssables pour lesquelles on observe un fort tropisme chez ces petites bêtes (dans plusieurs sacs en plastiques bien fermés, pendus dans un endroit inaccessible), ce sera peine perdue, quelques instants plus tard, une armée d’hyménoptères sera à l’assaut (et bouffera tout). Y a rien à faire. Il y arrive un moment où on abandonne tout espoir. Enfin bon, c’est pas la mort non plus. Et en règle générale, niveau bestiole, ça va à peu près. Les moustiques sont plutôt indulgents, les margouillats (ou les geckos, ou les tarentes, faites votre choix) se font discrets, pas de serpents en vue (ou alors écrasés sur la route à Sembalun), bref, ça va. Même si on sent dans certains coins qu’il ne faut pas trop insister et éviter des regarder dans les recoins. A Kuta par exemple, je savais qu’il ne fallait pas regarder le plafond du bungalow, je sentais bien que c’était une mauvaise idée, que j’allais forcément trouver quelque chose qui ne me plairait pas. Eh ben ça a pas raté. Une bonne grosse araignée. Au dessus du lit. Hiiiikkk ! C’est quand même bizarre. Pourquoi les geckos sont-ils répertoriés par la tradition populaire dans la catégorie des bestioles sympathoches (sous-classe : et utiles en plus parce que ça bouffe les moustiques) alors que les araignées sont dans la catégorie sale bête (sous classe : pleine de pattes, berk) ? Toujours est-il que les araignées, passée une certaine taille, moi j’aime pas ça. Mademoiselle n’écoutant que son bon coeur va jouer à la fille trouillarde auprès du gardien qui courageusement armé de son balais essaie de la chasser (l’araignée). Raté. Mais elle est partie, et de toute façon nous informe-t-il, c’est pas des dangereuses. Donc bon, quand elle est revenue (pile au même endroit) deux jours plus tard, on lui a foutu la paix. Même pas peur. En fait, c’est surtout parce qu’il y avait la moustiquaire pour nous éviter un face-à-face durant la nuit.