samedi 30 janvier 2010

24 janvier 661

Le calife Ali est assassiné par des musulmans dissidents devant la mosquée de Koufa. Ce qui provoqua la scission chiites / sunnites. Les chiites aiment bien Ali mais aussi ses fils, Hussein et Hassan (s’il vous plait, prononcez les ‘h’, ils sont pas là pour la déco). D’ailleurs, la tête de Hussein est à Damas, dans la partie est de la grande mosquée. Enfin, j'ai pas bien compris car le crâne est aussi supposé être au Caire. Tandis que le reste du corps est à Nadjaf (Irak). Passons. Une salle (avec chauffage par le sol !) où les gens viennent se recueillir en silence. Caresser un bout de mur, nettoyer le reliquaire (avec un tissu vert), méditer, etc... Il s’agit donc d’un important lieu de pèlerinage pour les chiites. Y en a pas beaucoup en Syrie, ce sont surtout de iraniens qui font le déplacement. Et c'est vraiment pas pour rigoler. Ils vont aussi visiter la mosquée où serait enterrée Saida Zeynab, la fille d'Ali. Dans la banlieue sud de Damas. Au milieu d'un quartier chiites où sont venus s'installer de nombreux réfugiés irakiens. On se promène un peu en attendant la fin de la prière pendant laquelle il nous semble inopportun de débarquer. Dans les ruelles environnantes des vendeurs de bondieuseries, genre drapeaux verts où sont brodés les portraits d'Ali / Hussein / Hassan qui ont plus une dégaine de boys band que de sages religieux, disques de prières au rythme assez syncopé, limite martial... La mosquée en elle même est assez récente. Dôme en or et céramiques bleues partout. Là aussi plein de pèlerins iraniens, irakiens ou pakistanais. La ferveur est manifeste et l'émotion des visiteurs est grande. C'est limite gênant d'être là. On fait profil bas, on se pose dans un coin de l'esplanade et on observe les gens. Il y a ceux qui prient (et chantent) dans la structure centrale (où nous on a pas le droit d'entrer), il y a ceux qui font des tours en se frappant (gentiment) le torse, il y a ceux qui prennent en photos les tombes illustres, il y a les religieux à turban... Dans un coin, une cérémonie funéraire avec un cercueil qui navigue au-dessus de la foule.