samedi 4 juillet 2009

No-word-can-describe Day

C'est la dernière étape et manque de bol, c'est la plus longue. Mais c'est la plus jolie aussi. Surtout qu'il fait un temps superbe. Le vieil écossais en kilt n'est pas là pour nous éclairer sur le bon terme à employer. Amazing day ? Fucking great day ? Le cadre est magnifique, le sentier se faufilant au creux d’une vallée paisible uniquement peuplée de quelques moutons. On essaie de ne pas traîner vue qu’il y a de la route à faire. Mais bon, après la pause déjeuner, c’est difficile de résister à une sieste face à la montagne. C'est royal.
On avance, et peu à peu on sort de la rudesse alpestre pour trouver un peu plus de vert. Mais curieusement, certaines parties boisées sont coupées. D’une part, c’est surprenant vu le peu d’arbres dans le coin et les panneaux touristiques indiquant à quel point par le passé le coin était vert. Y a comme une contradiction là quelque part. D’autre part, le terrain où a eu lieu les coupes est complètement laissé à l’abandon. Ce qui donne quelques hectares d’amoncellements de bois mort formant une sorte de friche grisâtre et stérile. Ca casse un peu l’ambiance. A propos de paysage, la question linguistique du jour : le mot anglais land (pays) dérive-t-il du français lande (on n'y croit pas des masses) ? ou l'inverse (plus crédible, cf. l'allemand et en fait toutes les langues germaniques) ? sachant qu'en français, en plus d'être un type de végétation, les Landes est aussi le nom d'une région. Qui comme par hasard était sous influence anglaise au moyen-âge. Ca sent le vieux complot anglo-saxon tout ça…
Et puis c’est l’arrivée sur le Glen Nevis (glen = vallée, nevis = paradis), le terminus de notre mini périple. A quelques encablures de Fort William, au pied du Ben Nevis. Au calme. Un grand camping nous attend. Mine de rien, on commence à être un peu crevé. Ca fait 65 kilomètres qu’on marche. Certes, en quatre jours c’est peu. 15 + 15 + 15 + 20. Mais avec les gros sacs à dos, et pour des gens aussi peu entraînés que nous, finalement c’est pas mal.
On nous avait dit que la dernière partie de la WHW était la plus belle ? Et ben c’est vrai.