samedi 4 juillet 2009

Into-the-Wild Day

Non, pas la tempête. Juste le début de la rando. Le début n'est pas si génial que ça, puisque, plus ou moins, on longe la route. De loin, certes, mais quand même. Bof... Disons que c'est la mise en jambe. Ambiance bucolique néanmoins. Des fermes, des vaches chevelues au point d'avoir les yeux cachés sous de grosses mèches blondes, des ponts en pierre. Et au loin, le train qui fait des tours et des détours entre les plis des collines environnantes. Au bout d'une dizaine de kilomètres, petite pause déjeuner au bord de l'eau et premier débriefing de la situation. Etant à l'origine de cette idée saugrenue d'aller arpenter la campagne écossaise sans avoir beaucoup impliqué Mademoiselle (qui d'ailleurs ne voulait pas être impliquée) dans la préparation de ce voyage (de toute façon décidé une semaine à l'avance), je lui demande régulièrement (à peu près toutes les 4 minutes) si tout va bien et si ça lui va de crapahuter ainsi. J'en profite aussi pour valoriser au maximum les points positifs ("un mouton !", "une forêt !", "du soleil !", etc...). Je me DOIS d'être enthousiaste. Mais bon, c'est une jeune fille endurante et stoïque donc tout ça lui va. Ouf.
Vu qu'il est encore tôt, on décide de poursuivre quelques menus kilomètres. Et, enfin, on quitte la route. Petite grimpette sur une colline, avec au sommet la vue sur un loch et sur des vallées qui scintillent grâce aux rayons de soleil sur l'herbe mouillée par la bruine. Et ainsi jusqu'à Inveroran, un endroit que la carte avait un peu ambitieusement nommé un village. Car en y regardant bien, à part un hôtel et une ou deux petites baraques, il n'y a rien. Le terrain de camping est un peu plus loin, au bord d'un petit cours d'eau. Enfin, camping, c'est aller un peu vite en besogne. Il s'agit plutôt d'un terrain où il est permit de camper. Car le camping sauvage s'il semble toléré est plutôt découragé par les guides. De toute façon, la plupart des terrains sont clôturés (because moutons) ou trempés & marécageux (because Ecosse). Bref. On fait comme tout le monde et on campe là.
La première journée, si elle est sympathique n'est pas totalement convaincante. Le chemin n'est pas si enchanteur, les sacs sont lourds et la météo menace constamment. Ca nous décourage pas pour autant car, par une habile astuce marketing, cette West Highland Way est connue pour être de mieux en mieux au fur et à mesure qu'on avance, le meilleur étant pour la fin.
Avant de se coucher, dernière petite promenade dans les environs où nous croisons un cerf qui se ballade tranquillement. On tente aussi de remplir une gourde directement dans la rivière. Oui, c'est ce qu'on appelle l'eau courante ici.