C'est les vacances, on prend tout à la légère. Dès la sortie de l'aéroport, on la joue décontracté et sûr de soi. Direction l'arrêt de bus. Les taxis c'est pour les touristes voyons. Cela étant, une fois sur la route, on peut légitimement se poser la question : il va où ce bus ? Les anglais d’à côté ont l’air encore plus à la ramasse que nous. La bulgare de derrière prend pitié et s'occupe de tout ce petit monde. On la suit. On descend du bus et elle nous ballade dans la rue jusqu’à un arrêt de tram (le n°20). Des petits trams tout déglingués mais sympathiques où le chauffeur doit descendre de temps en temps pour régler les aiguillages. Bref. De là, nous repartons vers le centre ville et notre hôtel. Enfin, hôtel, c’est un bien grand mot hein, c’est plutôt le genre auberge de jeunesse classique pour jeunes routards internationaux. De loin, c’est pas très engageant. La porte et les escaliers de l’immeuble ont une bonne tête de squat est-allemand sur le déclin. Le portier une bonne tête de slave taciturne (tendance égorgeur des Balkans) qui s’exprime par grognements. Mais ne pas s’y fier, tout suit les standards de ce genre de lieu : petites chambres genre expo Ikea, hall sombre et bordelique avec des brochures pour des excursions cheap price et des ordis sur lesquels un américain barbu skype pour organiser son séjour à Tirana. La routine quoi.