jeudi 2 juin 2011

Mandi

Ah ah ah, ça c’est la bonne gaffe du séjour, après tout, il en faut bien une. Bon un mandi, c’est la salle de bain locale et elle ne correspond pas vraiment aux critères que l’on connaît. Sur son fonctionnement je veux dire. Donc voilà : dans la salle de bain, un bassin avec plein d’eau dedans. Comment faire ? Mademoiselle ne se pose pas plus de questions que ça, et s’en sert plus ou moins comme une baignoire. A mon tour. Hum... c’est quand même de l’eau bien propre, ce serait dommage de la salir comme ça. Je tente un compromis : je m’asperge (dans la mesure où la fraîcheur de l’eau le permet) avec le petit récipient fourni, je fais attention de pas en mettre partout, et quand c’est vraiment galère je fais comme Mademoiselle. Pas super pratique, mais après tout, ça fait plusieurs jours qu’on a pas pris de douche et qu’on crapahute dans la montagne, on va pas faire les délicats.
Renseignement pris après coup, ça ne marche pas comme ça. Il faut choisir l'aspersion, remplir le récipient et se verser le contenu sur le corps, y aller de bon coeur et ne pas avoir peur de balancer de l’eau partout dans la pièce. C’est comme ça. Et surtout de pas faire trempette dans le bassin, c’est la réserve pour tout le monde à la maison.
Ca va que là c’était la montagne et que l’humidité c’était pas ce qui manquait. Et qu’il y avait l’eau presque courante donc bon, on n’a pas trop fait de gâchis (on se rassure comme on peut).
Et puis ça va, la famille qui tenait cette petite chambre d'hôtes était tranquille. Globalement, tout était tranquille à Sembalun. Quoique ça n’avait pas super bien commencé. C’est donc la fin du trek et du Rinjani, on arrive à un village où en règle générale, un type vient chercher les marcheurs pour les ramener à leur point de départ. Comme on fait rien comme tout le monde, nous on préfère rester là. Pas de problème, le centre-village est par là, y a qu’à suivre la route, nous dit notre bon guide Mansour. Le seul soucis, c’est que c’est pas si proche que ça et qu’après trois jours de marche, on n’est pas super motivés pour marcher quelques kilomètres de plus, et qu’en plus le Lonely Planet nous embrouille en nous disant qu’il y a plusieurs village du même nom, que ci, que ça, bref on est perdu et demander aux gentilles dames le long de la routes rend les choses encore plus confuses. Heureusement, un touriste ne passant pas inaperçu, un attrape touriste arrive, et dans un anglais compréhensible nous renseigne précisément, nous trouve deux djeunz à motos pour nous conduire et, magie des téléphones portables, appelle sa femme pour nous cueillir à l’arrivée. Celle-ci nous propose de loger chez eux, son anglais parfait et son sourire jusqu’au oreille nous convainc. Et c’est en effet une sympathique petite maison, avec deux chambres pour les touristes de passage.
Bon, on est quand même sur les rotules et le trajet suivant vers le sud ne sera visiblement pas de tout repos (genre lever à 6 heures du mat et dix bemos à prendre dans la journée). Hum... après réflexion (dix secondes de réflexion), on se dit que rester une journée ici peut être sympathique. On se baladera dans les rizières qui ont l’air bien vertes.

Et en effet, elles sont bien vertes. Et il n’y a pas que du riz mais toutes sortes de légumes et salades. On se promène au milieu de tout ça et c’est la classe. On en profite car on a bien noté que si le matin le soleil est au rendez-vous, très vite les nuages rappliquent et noient tout ce beau paysage dans le brouillard.
En rentrant on tente de faire des courses dans un marché local. Mademoiselle fait la provision de fruits. Et puis on va faire la sieste parce que bon, ça nous a crevé toutes ces histoires de montagne.