On continue notre exploration d’Istanbul en slow motion... Au fur et à mesure que la santé de Mademoiselle s’améliore, on pousse un peu plus loin. Allons voir la Süleymaniye Camii, la mosquée de Soliman (le magnifique). On se perd gentiment entre les ruelles bordéliques qui bordent le bazar (si on achetait une tenaille ? on se plaint toujours de pas en avoir). Lorsqu’on arrive, c’est le début de la prière et la foule se presse à l’entrée. Pas de soucis, on va patienter un peu plus loin. A côté, y a la fac. Dommage, on ne peut apparemment pas entrer alors qu’il semble y avoir des jardins. Devant l’entrée principale, on trouvera un banc au soleil grâce auquel nous patientons paisiblement. Lorsque nous revenons à la mosquée, la foule en est encore à sortir. Encore et encore. Ca n’en finit pas. Mais d’où ils viennent tous ces gens ? C’est p’têt parce qu’on est vendredi. Ah oui, tiens, on est vendredi. Bon... Cela dit, rien qu’à voir le temps qu’il faut pour faire sortir les gens venus prier, on peut se rendre compte de la grandeur du bâtiment.
Je pense que je n’apprécie pas les mosquées ottomanes à leur juste valeur. Ca ressemble quand même pas mal à des églises. Niveau architecture. Une grosse bâtisse avec des coupoles. Surtout celle-ci qui parait-il à des dimensions équivalente à Sainte Sophie. Alors, c’est beau, impressionnant, ce qu’on veut mais... mais quand même, ça vaut pas la mosquée de Damas.
On redescend vers la mer. Et on traverse la Corne d’Or. Ca grimpe ! Pause devant la tour de Galata. Et on attaque Istiklal Caddesi. Au début un space invader est là pour me dire bonjour. Bonjour ! Un peu plus haut, il y a Saint-Antoine de Padoue, une des rares églises catholiques (j’ai l’impression qu’il y a plus d’églises arméniennes mais je me trompe peut-être). C’est la veille de Noël et le curé peut être confiant pour ce soir, tous les touristes du coin seront là pour la messe de minuit. Enfin bref, Istiklal Caddesi n’a pas usurpé sa réputation de rue la plus populeuse d’Istanbul. Heureusement, c’est piétonnier. Et le petit tram hors d’âge continue à faire ses aller-retours jusqu’à Taksim.
Maintenant que Mademoiselle semble d’attaque, peut-être est-il temps de songer à la suite. Bon, on fait quoi ? Y a pas mal de contraintes. Pas trop de trajet. Un coin sympa. Calme. Un peu à l’écart de l’agitation de la Sublime Porte. Ephèse (plan G1) ? Un peu trop loin. Cappadoce (plan G2) ? Trop froid.
Heureusement, j’avais pris un guide de Turquie. Un Petit Futé qui en fin de compte ne l’est pas vraiment (futé). Il nous fera régulièrement le coup du resto à l’adresse inexistante ou de l’hôtel mal indiqué. Et je ne parle pas des plans. C’est important une bonne carte (bordel !). Bref... Dans le guide donc, les endroits sympathiques pas loin ne sont pas nombreux. Il y a bien Şile (plan G3), sur la Mer Noire qui semble un bon coin de villégiature mais pour y aller, mystère, si y a des hôtels, mystère encore. Sinon, en allant vers le sud, il y a Bursa et Iznik (entre Iznik et Izmit, on se perd un peu, surtout sans carte). Bon, qu’on se le dise, les agence de voyage (mettre le maximum de guillemets) qui pullulent dans Istanbul ne sont pas d’un grand secours. C’est juste des vendeurs de tickets de bus aussi nuls en géographie turque que nous.
Bon, allez, ce sera Bursa (plan G4).